De nouvelles utilisations rapidement lancées chez les éditeurs…
Si l’intelligence artificielle fait l’objet d’expériences amusantes depuis plusieurs mois, son utilité n’a pas échappé aux professionnels et pourrait même se placer au rang d’outil indispensable dans certains secteurs. Ainsi, de nouvelles fonctionnalités ont fait leur apparition, avec une rapidité rarement constatée auparavant. Chez certains éditeurs de solutions graphiques, on n’a pas tardé à intégrer la génération de contenus graphiques (avec une simple saisie de mots clés, ou téléchargement d’images d’inspiration) et la simplification de certaines manipulations, tout cela grâce à l’automatisation via l’IA.
…Et en entreprise
Avec l’intelligence artificielle, l’imagination de l’humain n’a plus de limite et une multitude de fonctionnalités sont à sa portée. Et tous les secteurs sont concernés ! Pour les entreprises qui publient des documents réglementaires (rapports financiers, extra-financiers, RSE…) de nombreuses utilisations se profilent. Car la technologie permet l’automatisation de nombreuses tâches rébarbatives. Dans un futur proche, il serait tout à fait possible d’imaginer faire appel à l’IA dans le cadre de génération de textes et/ou d’illustrations.
L’IA au profit des tiers
Il en va de même pour les tiers et plus précisément du côté des investisseurs. Aujourd’hui, ils parcourent de nombreux documents et passent beaucoup d’heures à la recherche d’information leur permettant de réaliser des choix avisés pour leurs investissements. Ces manipulations sont laborieuses et chronophages. Il ne serait donc pas étonnant de voir débarquer des logiciels proposant l’automatisation de recherche d’investissements, basée sur des critères spécifiques, et s’appuyant sur les technologies de tagging comme l’XBRL !
Des entreprises réfléchissent à tirer profit de la puissance de l’automatisation, permise notamment par l’intelligence artificielle. Chez Corporatings, la solution Lens rend les recherches plus efficaces, entre autres grâce à l’exploitation des tags. Côté RSE, des solutions comme MALENA sont capables de récupérer les informations ESG des entreprises et de les analyser. De quoi aider les investisseurs un peu plus dans leur prise de décision. D’où l’importance de réaliser des contenus dynamiques du côté des émetteurs…
Une technologie attendue par la réglementation…
En Europe, le format xHTML de l’ESEF vise justement à préparer le terrain pour une exploitation automatisée des données. Le principe : rendre toutes les données utilisables pour garantir leur comparabilité. Le futur datalake de données financières européennes, l’ESAP (actuellement en cours de développement), s’inscrit dans cet objectif, avec la volonté de donner accès à toutes ces informations et de simplifier leur recherche.
…Et une réglementation attendue pour la technologie
En tant que technologie émergente, l’intelligence artificielle devrait également être étudiée pour bénéficier d’un cadre réglementaire défini. C’est notamment l’une des causes évoquée dans la demande de moratoire signée le mercredi 29 mars par près de 2 000 personnalités (dont Elon Musk et Yuval Noah Harari). Ainsi, l’aspect réglementaire de l’IA sera l’un des enjeux majeurs et décisif à l’égard de sa montée en puissance, et ce notamment dans le cadre du respect du RGPD en Europe. Ce point-là sera un élément déterminant dans le développement de cette technologie à des fins professionnels, que les entreprises devront également prendre en compte dans leur stratégie.
Conclusion
En conclusion, l’intelligence artificielle devrait accélérer la stratégie européenne sur l’ESAP. En parallèle, elle devrait avoir impact dans le processus de création des rapports financiers, notamment du côté de la génération de texte. Enfin, elle pourrait se positionner comme un outil indispensable pour l’exploitation des données financières : elle permettra plus d’automatisation et assurera un gain de temps considérable.
